vendredi 28 mars 2008

la tirade des gnomes

Tchoupi de Bergerac
La tirade des gnomes (acte 1, scène 4)

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... lumière ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, —par exemple, tenez :
Tauren : "la terre mère a créé, on le sait,
trolls, gnomes ou hommes, des êtres de toute taille.
mais, certains, il est vrai, sont semblable à des cailles !"
mort-vivant : "il n'y a pas assez à manger."
troll : "le vauwdou ne peuw pas tout expliquéw, hé ?
qu'un gnome soiw pas pluw gwand que d'un twoll une défense
woila un mystère pouw hakkar même, je pense !"
orc : " de force et d'honneur, les gnomes ne manquent pas,
on ne peut dire autant de leur longueur de bras."
elfe de sang : "les gnomes sont, des races, le préfixe,
petit, inutile... *râle* De la mana ! vite ! un fix !"
humain : "les gnomes sont petit, c'est un fait certain.
il n'y a pas de maçon dans cette ville de clampin ?"
nain : " petit ? c'est vrai, les gnomes ne sont pas bien haut :
bien plus grand qu'une chopine, pas plus grand qu'un tonneau."
elfe de la nuit : "Elune prend garde de tous ici
les grands et les forts, et même les gnomes plus petits."
draenie : " les naaru nous ont tous honoré
mais les gnomes, pour la taille, ont été oublié !"
et enfin mon peuple, maîtrisant l'ironie :
"par tous les boulons, certes oui, nous sommes petits !
mais que j'ajoute ici un discombulateur,
sur mon agrandisseur et je règle cette erreur"
—Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.

(d'après) Edmond Rostand (1897)

(oui, je m'ennuie, au bureau et vous ?)

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